Biographie de Ramana Maharshi 1879 – 1950

 

 

Ramana Maharshi est regardé comme l’un des maîtres de l’Advaita vedanta né le 30 décembre 1879 et mort le 14 avril 1950.

Son enseignement est essentiellement centré sur le Soi et sur la question « Qui suis-je ? ». Il est considéré comme l’un des grands maîtres traditionnels de l’école philosophique du Vedanta.

Venkatarama est né dans un village près de Madura dans le sud de l’Inde en 1879. Son père qui était magistrat et brahmane avait la réputation d’être très charitable. L’enfant apprit des rudiments d’anglais à l’école de missionnaires américains. Il aimait le jeu, les sports et ne témoignait d’aucun intérêt spécial pour la religion ou la philosophie. Mais il avait des accès de somnambulisme suivis d’un sommeil si profond que ses camarades pouvaient le battre sans qu’il se réveillât. Un jour un parent venu chez lui en visite lui raconta qu’il revenait d’un pèlerinage à un grand temple situé au pied d’une colline, nommée Arunachala qui surplombe la petite ville de Thiruvanamalaï dans le Tamil Nadu. Le nom de ce lieu fit une profonde impression sur lui.

En juin 1896, alors qu’il avait seize ans et qu’il se trouvait seul dans une chambre au domicile de son oncle, Venkataramana fut saisi par une soudaine terreur de mourir. Il questionna avec une intensité extrême ce que signifiait pour lui d’être mort. Il connut alors une extase consciente où il toucha aux véritables sources du moi, à l’essence même de l’être. Cette expérience mystique le transforma complètement, il perdit toute trace de peur ou de désir pour quoi que ce soit et réalisa avec une clarté extrême la distinction entre le corps mortel et la conscience immortelle, autrement dit entre l’existence éphémère de la personnalité et la Vie impersonnelle. Il rechercha dès lors la solitude afin de s’y livrer à la méditation et de retrouver le courant de vie intérieure dans lequel il s’absorbait.

Ayant perdu tout intérêt pour les choses du monde, il s’enfuit de chez lui pour se rendre à Arunachala. Il resta dans le temple durant six mois durant lesquels il restait plongé dans une profonde méditation. En raison du flot ininterrompu de pèlerins qui venaient faire leurs dévotions au temple, il chercha un lieu plus solitaire. Il se retira dans un petit sanctuaire puis, durant des années, dans une grotte de la colline d’Arunachala, toujours abîmé dans la méditation. Il vécut ainsi en ermite, mendiant à l’occasion un bol de riz, comme c’est l’usage en Inde, sans jamais tenter de convaincre personne ni d’enseigner quoi que ce soit. Un dévot, touché de sa ferveur, s’attacha spontanément à lui et, durant des années, veilla sur lui.

Un jour il reçut la visite d’un illustre pandit appelé Ganapati Shastri, visite qui inaugura ce que l’on peut appeler la vie publique du Maharishi. Reconnaissant en Venkatarama un grand Sage ou Maharishi, il le supplia de l’accepter comme disciple. C’est à partir de ce moment que le titre de Marharishi commença à être donné à Ramana.

Un petit groupe de disciples se forma autour de lui, c’est eux qui construisirent un bungalow sur la colline puis un ashram. Sa réputation grandit dans tout le pays. Les dévots reconnurent en lui un Jivan Mukta, un libéré vivant ayant atteint le but dont parlent les écritures sacrées. Il devint, sans l’avoir voulu ni refusé, le maître de milliers de disciples qui virent en lui l’un des plus grands sages que l’Inde eût connu. Dans toute l’Inde contemporaine, il fut désormais connu sous le nom de Sri Ramana Maharishi.